La Cour des comptes et les lacunes à pallier
Kamel Farhati, président de l'Union des magistrats de la Cour des comptes, a considéré, ce mardi, lors de son passage dans Midi Show, que le Conseil supérieur de la magistrature est un acquis pour la Tunisie, malgré des lacunes persistent.
"L’idée d’un décret pour l’amendement de la loi du CSM est bonne, mais il faut revenir aux magistrats pour consultation. Le décret devrait être examiné par les législateurs, après la validation des magistrats concernés", a-t-il précisé.
Kamel Farhati a expliqué que la Cour des comptes a besoin de temps pour mener son enquête et que les mesures prennent beaucoup de temps. Il faut donc adapter le travail de la justice à une réforme. "La Cour des comptes ne dispose pas de grands moyens. Nous ne sommes pas davantage que 200 magistrats et les conditions de travail sont difficiles. Les greffiers sont peu nombreux et les espaces de travail dans les 27 circonscriptions sont presque inexistants... A long terme, il faudra renforcer la Cour avec des magistrats spécialisés pour améliorer son champ d’action. Pour le Code électoral, la loi indique que la Cour des comptes peut invalider l’élection d’un député ou d'une liste électorale", a-t-il expliqué.